Foire aux questions

Alliance Magnésium collabore ouvertement avec la communauté et les diverses parties prenantes. Les nombreux modes de communication utilisés permettent d’échanger avec le plus grand nombre de personnes. Vous trouverez ici une liste exhaustive de questions et réponses. Pour toutes demandes supplémentaires, veuillez nous contacter.

Alliance Magnésium a élaboré et breveté une technologie innovatrice pour fabriquer des lingots de magnésium métal avec des résidus miniers de serpentine. Son approche de revalorisation des résidus miniers constitue un agent de changement par rapport aux méthodes utilisées à l’échelle mondiale par les producteurs de magnésium. De plus, dans son plan d’affaires, Alliance Magnésium procédera également au recyclage de retailles de magnésium issues de l’industrie de la transformation de métaux pour en faire du magnésium à haute valeur ajoutée.

L’entreprise fabrique des lingots de magnésium métal vendus soit principalement aux fabricants de pièces automobiles, soit à l’industrie de l’aluminium et du fer, mais aussi dans le domaine aéronautique.

Le plan d’affaires prévoit que l’entreprise puisse produire du magnésium à partir de résidus miniers, mais aussi à partir de pièces de retailles de magnésium métallique récupérées de l’industrie de la transformation.

Outre l’oxyde de magnésium, on retrouve aussi ces éléments :
Oxyde de silice, fer, alumine, oxyde de calcium, nickel, chrome, oxyde de potassium, oxyde de manganèse, oxyde de titane (source : NI 43-101)

Tout comme le mot « métal » recouvre une grande variété de substances, comme le fer, le cuivre, le plomb, etc., le mot « amiante » est un terme générique qui désigne pas moins de six différentes variétés de minerai chacune ayant des propriétés physico-chimiques différentes, et chacune ayant un potentiel de toxicité distinct.

Lors de l’exploitation des mines d’amiante au Québec, la variété d’amiante surtout présente dans les gisements et qui était extraite pour être commercialisée était le chrysotile. Cette fibre est contenue dans un type de roche appelé serpentine. Il y a en fait deux familles d’amiante : la famille serpentine et la famille amphibole. Le chrysotile fait partie de la famille serpentine.

Une fois les fibres commercialisables retirées, le reste de la matière, donc les résidus miniers, était disposé en haldes (tailings en anglais). Ces haldes sont donc les montages créés par l’accumulation de résidus miniers pendant plusieurs décennies. On dit alors communément « des haldes de serpentine » en parlant des tas de résidus miniers.

On appelle « magnésium primaire » le métal produit à partir d’une matière première brute, soit dans le cas d’Alliance Magnésium les résidus miniers qui contiennent 25 % de magnésium. Le magnésium dit secondaire, quant à lui, est le métal produit par recyclage.

Alliance Magnésium est propriétaire d’un site industriel majeur dans la MRC des Sources, en Estrie. Ces terrains sont situés sur le territoire de la Ville d’Asbestos, bien que l’entrée du site soit sur la rue Pinacle, à Danville.

Le total des terrains détenus par l’entreprise est de 481 hectares (Source : Rôle, Ville d’Asbestos). Cela représente environ 20 % du territoire de la ville d’Asbestos. À titre de comparaison, c’est presque 5 km² ou 2 fois Central Park à New York. La partie dite industrielle est de 218 hectares, alors que la réserve de matière première représente 263 hectares.

Alliance Magnésium est propriétaire d’un volume de plus de 50 millions m³ de résidus de moulin (serpentine) accumulé pendant des années à la suite de la fermeture de l’industrie de l’extraction du chrysotile. (Source : 43-101) C’est l’équivalent de remplacer l’eau dans 20 000 piscines olympiques (2500 m³ par piscine).

Plus de 100 millions de tonnes de serpentine sont disponibles sur les terrains de l’entreprise. La section du dépôt, qui a été évaluée dans l’importante étude Geocon pour caractériser la teneur et le contenu des haldes de serpentine, contient plus de 59 millions de tonnes de serpentine. Sur cette base, le dépôt total est estimé à plus de 100 millions de tonnes (en tenant compte des proportions caractérisées par rapport au dépôt total).

Alliance Magnésium est propriétaire de sa propre matière première. Selon la quantité de production annuelle qui sera effectuée, l’entreprise pourrait en posséder pour plus d’une centaine d’années.

Alliance Magnésium est une entreprise industrielle de métallurgie, ce qui s’apparente à une aluminerie. Elle doit respecter les lois et règlements des différents paliers, ainsi qu’obtenir un certificat d’autorisation pour ses opérations.

Alliance Magnésium n’est pas une entreprise minière. Toutefois, comme elle travaille avec un résidu minier, elle s’est donné volontairement des contingences de compagnies minières pour faciliter la compréhension de ses activités auprès des parties prenantes. Elle a ainsi produit la documentation exigée par l’industrie minière. Effectué par des firmes indépendantes, le document, appelé NI 43-101, sert entre autres à la caractérisation de sa matière première (serpentine). Ce document est de propriété privée, mais doit être rendu public lorsqu’une entreprise est inscrite en bourse.

Alliance Magnésium est un investissement responsable qui va contribuer à redéfinir les standards de l’industrie en étant un leader exemplaire. Le processus développé et mis en œuvre par Alliance Magnésium ainsi que son site de matière première sont considérés comme étant uniques.  C’est ici, à Danville, qu’est produit le magnésium le plus responsable de la planète. De plus, le modèle d’affaires est basé sur la valorisation économique d’un site industriel d’exception qui était orphelin. Il est aussi important de mentionner qu’Alliance Magnésium est au cœur du développement durable, en procédant sans aucun compromis sur les enjeux environnementaux et d’acceptabilité sociale.

Son approche d’économie circulaire lui confère un avantage indéniable comparativement à la compétition présente sur le marché. En effet, l’entreprise vise la valorisation d’un résidu en un métal à grand potentiel et à haute valeur ajoutée en plus de l’exploitation des sous-produits engendrés par sa production. À titre d’exemple, la silice (40 % des résidus) ne sera pas rejetée, mais vendue, entre autres, pour l’industrie du béton. Des opportunités existent également pour d’autres matières telles que le fer, le nickel et le cobalt.

Alliance Magnésium a développé la technologie la plus propre du marché du magnésium qui contribuera à une réduction majeure des gaz à effet de serre. L’utilisation d’hydroélectricité pour la majorité de ses opérations la différencie aussi beaucoup de ses compétiteurs quant au bilan énergétique. Alliance Magnésium est ainsi un réel agent de changement, un modèle québécois à développer et à soutenir pour assurer le leadership fort et l’innovation sur les scènes nationale et internationale.

  • Valorisation de résidus miniers et récupération de magnésium recyclé
  • Assainissement environnemental : désamiantage complet
  • Technologie verte
  • Valorisation de rejets (sous-produits)
  • Métal léger et vert
  • Électrification des transports
  • Diminution des GES

Alliance Magnésium se dissocie en tous points des rapports, résultats, études, potentiels dépassements, amendes, etc. en lien avec Métallurgie Magnola. Aucun lien ne peut être effectué entre les deux entreprises.

Il est vrai que ces deux entreprises ont le même objectif : produire du magnésium à partir de la serpentine, à partir du même endroit et avec la même matière première. La comparaison s’arrête là. L’usine de Magnola a été fermée en 2003 et démantelée en 2007. Pour sa part, Alliance Magnésium, en 2012, a d’abord loué les installations restantes et terrains qui étaient toujours au nom de Métallurgie Magnola. Puis, elle en a fait l’acquisition officiellement en 2017. Par cette opération, elle est devenue propriétaire du site industriel de Magnola et des terrains sur lesquels est située la plus grande part des haldes de résidus miniers fins produits par la Mine Jeffrey et ses prédécesseurs. La toute nouvelle usine d’Alliance Magnésium prendra place sur ce site. Aujourd’hui, l’entreprise Métallurgie Magnola de l’époque n’existe plus. Finalement, Alliance Magnésium se dissocie en tous points des rapports, résultats, études, potentiels dépassements, amendes, etc. en lien avec Métallurgie Magnola. Aucun lien ne peut être effectué entre les deux entreprises puisque les procédés utilisés ne sont pas les mêmes.

En 2020, la production de magnésium est principalement concentrée en Chine, et à partir d’un processus archaïque et polluant. Ce processus n’est plus acceptable ni du point de vue économique ni environnemental. De plus, le marché actuel n’est clairement pas celui des années 2000, époque où Magnola et Norsk-Hydro existaient. La demande était de 300 000 tonnes en 2 000 et de 1.3 million en 2020. La forte croissance et la nécessité du magnésium pour le marché du transport font toute la différence.

De plus, à l’époque de Magnola, la Chine exportait presque toute sa production de magnésium, alors qu’elle le transforme maintenant directement au pays. Les prix élevés du magnésium dans le contexte d’une demande croissante et d’une offre restreinte de la Chine ont une incidence négative. C’est le cas entre autres pour les fabricants d’automobiles et l’industrie de l’aéronautique du monde occidental qui peinent à assouvir leurs besoins. De plus, le nombre d’industries de magnésium à l’extérieur de la Chine dans les années 2000 a diminué et peine aujourd’hui à suffire à la demande, qui connaît une très forte hausse.

Le procédé utilisé par Alliance Magnésium n’est pas celui utilisé par Magnola il y a 20 ans. Entre autres différences, il n’y a pas de superchlorinateur (breveté et inventé par Magnola, qui n’a pas atteint les objectifs visés) à l’étape de l’électrolyse dans le procédé. Magnola en possédait 24 pour les 24 cellules. D’ailleurs, autre différence, Alliance Magnésium aura 6 cellules et utilisera une technologie différente de celle de Magnola à l’époque. De plus, un gaz nommé SF6 était utilisé il y a 20 ans, gaz qui est maintenant remplacé chez Alliance Magnésium par une substance sans danger. Aussi, la majorité de l’énergie qui est utilisée chez Alliance Magnésium provient de l’hydroélectricité. Puis, outre la production de magnésium à partir des résidus miniers, Alliance Magnésium produira aussi du magnésium recyclé, ce qui n’était pas le cas pour Magnola. Celle-ci voulait produire 63 000 tonnes de magnésium primaire alors qu’Alliance Magnésium, dans sa phase 2, prévoit un total de 35 000 tonnes de magnésium primaire, auquel sera ajouté le magnésium secondaire (recyclé) pour en arriver à une usine de production de 50 000 tonnes.

Le procédé développé pour Alliance Magnésium a été breveté un peu partout dans le monde. Les parties qui fonctionnaient bien de Magnola, entre autres, pour préparer le minerai ont été conservées, mais sinon, pour la partie de l’électrolyse, une autre technologie déjà démontrée est celle qui est utilisée chez Alliance Magnésium.

Il faut faire très attention : ce n’est pas l’ancienne Magnola !

  • Il ne s’agit pas d’un Magnola 2.
  • Bien qu’Alliance Magnésium soit maintenant propriétaire des terrains de l’ancienne Magnola, le procédé n’est pas le même.
  • Il importe d’user de rigueur et de clairement identifier le fait qu’Alliance Magnésium n’utilise pas les mêmes technologies, quantités, procédés, etc. que Magnola et ne peut donc pas être comparés.
  • On le voit par les investissements annoncés aujourd’hui d’ailleurs : certains partenaires se sont joints au projet via leur fonds de lutte aux changements climatiques, etc.

Tous les partenaires souhaités sont rassemblés et le financement de 145 M$ pour la phase de démonstration commerciale a été annoncé en mars 2020.

Alliance Magnésium inc. est une société québécoise de propriété privée. Son siège social est situé au Québec, à Danville. Les gouvernements fédéral et provincial sont partenaires, de même que des gens d’affaires du Québec ainsi que Fondaction et une des plus importantes sociétés au monde, Marubeni.

Par la nature de sa mission, Alliance Magnésium bénéficie de l’appui des différents paliers gouvernementaux. Selon le déploiement du projet, le financement est abordé de façons différentes.

Pour les étapes de développement, qui ont inclus le pilotage, beaucoup de recherche et d’innovation, les gouvernements sont souvent plus présents. Pour Alliance Magnésium, pour cette phase, il y a eu 50 % d’investissement du secteur privé et 50 % provenant du public.

En ce qui a trait à l’étape de l’usine de démonstration commerciale : 70,7 % du financement provient de sources privées de gens d’affaires du Québec et différentes sociétés, alors que les gouvernements participent par le biais de prêts et participation à la hauteur de 29,3 %.

Marubeni figure parmi les plus grandes entreprises au monde en termes de chiffre d’affaires annuel (plus de 70 milliards de dollars) et se consacre à la manutention de produits et à la fourniture de services dans le monde entier. C’est un groupe très diversifié.

Ex. : Les Chaussures Merrell et Asics, l’équipement de machinerie lourde Komatsu, des produits du monde agricole, en passant par des papetières et l’industrie de l’énergie ne sont que quelques exemples illustrant les champs d’activité de Marubeni. De plus, l’entreprise investit déjà dans certaines compagnies au Canada et même au Québec. Ex. : Aluminerie Alouette.

Alliance Magnésium a été choisie par Marubeni pour investir dans sa branche des métaux verts et légers.

Fondaction est associé à la Centrale des Syndicats nationaux (CSN). Ce fonds de travailleurs se distingue par ses investissements qui visent à soutenir, à promouvoir et à encourager le développement durable. Il gère un actif de 2,4 milliards de dollars provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de plus de 175 000 actionnaires. Fondaction appuie le développement de plus de 1 200 PME, parmi lesquelles on retrouve plusieurs entreprises d’économie sociale. Fondaction participe aussi au maintien et à la création d’emplois, à la réduction des inégalités et à la lutte contre les changements climatiques. Entre 2015 et 2018, ce fond a réduit de 51 % l’empreinte carbone de ses placements sur les marchés boursiers.

La construction de la phase de démonstration commerciale débutera au plus tard à l’été 2020. L’ingénierie détaillée est en phase finale, étape cruciale avant la construction. Rappelons que c’est le centre de coulée qui sera érigé en premier, pour lequel les équipements sont arrivés et qui permettra de commencer la fonte de métal recyclé tout en poursuivant le reste de la construction de l’usine.

Après environ 1 an du début des travaux, le centre de coulée, aussi appelé fonderie sera prêt à être opéré pendant que la construction se poursuivra pour le reste de l’usine pour une durée d’environ une autre année.

Afin de réussir l’exploitation commerciale du projet, le développement est composé de trois phases.

La première étape, soit la phase du projet pilote, consistait à mettre sur pied une usine fonctionnant en continu afin d’optimiser les conditions d’exploitation. L’usine pilote a été un franc succès, produisant plus de 1 tonne de magnésium.

La première phase réelle, soit la phase 1, est celle de la démonstration commerciale. L’objectif est de produire 11 700 tonnes (possiblement 18 000) de magnésium par année, dont près de la moitié en magnésium recyclé. Cette phase est rentable et permet à Alliance Magnésium d’être présente sur le marché dès 2021. La production de magnésium servira aussi à négocier des accords d’exploitation avec les principaux utilisateurs de magnésium notamment dans l’industrie automobile. La construction de l’usine de démonstration commerciale va s’échelonner sur une période de 2 ans.

La troisième étape, la phase 2, consiste à la construction d’une usine pleine grandeur avec une capacité de production de 50 000 tonnes de magnésium par année.

Lors du projet pilote, Alliance Magnésium visait à démontrer la faisabilité sans produire à grande échelle. La phase 1 permet de produire du magnésium et permet d’attaquer le marché. Sur le plan technique, elle permettra de démontrer le potentiel, sécuriser la clientèle, s’adapter au marché à grande échelle et de commencer les démarches pour l’usine de pleine capacité. C’est le modèle d’affaires qu’a préconisé Alliance Magnésium afin de déployer l’entreprise de façon progressive, efficiente et probante.

Oui, Alliance Magnésium a reçu l’avis favorable de la Direction de la santé publique pour débuter sa production. De plus, les normes appliquées et contenues dans la certification d’autorisation environnementale obtenue par Alliance Magnésium auprès du Ministère de l’Environnement et de la Lutte aux Changements Climatiques sont toutes respectées.

Alliance Magnésium participe volontiers à des initiatives lors de visites industrielles, par exemple, avec la Ville d’Asbestos lors de leur journée porte ouverte du parc industriel. La population est alors la bienvenue afin de s’inscrire à ces activités. De plus, elle reçoit régulièrement des groupes d’investisseurs, des MRC voisines ou encore des partenaires. Par contre, durant les deux ans de la période de construction, les visites seront réduites au minimum afin d’éviter les risques d’accident dû à un grand achalandage sur le site.

Alliance Magnésium est fière des efforts déployés pour l’inclusion du recyclage à son plan d’affaires afin de produire du magnésium sûr et durable dans le respect de ses valeurs. Le magnésium constitue une solution dans la lutte aux changements climatiques grâce à sa faible empreinte carbone par rapport à d’autres métaux, mais aussi par rapport au magnésium produit ailleurs dans le monde. Dans le but d’allier le potentiel de l’entreprise et sa philosophie de développement durable, l’ajout de cette portion d’économie circulaire dans le procédé allait de soi pour Alliance Magnésium. De plus, le magnésium est de plus en plus utilisé sous forme d’alliages et ces derniers apportent une contribution idéale à la réduction des émissions de dioxyde de carbone pendant la durée de vie des véhicules, tout en réduisant le poids et les performances d’application. Lors de la transformation de ces alliages, des retailles se forment et Alliance Magnésium les détournent ainsi du site d’enfouissement.

Le magnésium, dont le symbole chimique est Mg, est le huitième métal en importance, car il constitue 2,1 % de la surface de la Terre.

Le magnésium est un métal qui ne se trouve pas sous sa forme élémentaire dans la nature, mais se trouve sous différentes formes naturellement dans les minéraux (dolomie, magnésite, carnallite, serpentine) ainsi que dans l’eau de mer et les saumures.

Le magnésium est un élément essentiel de la vie végétale et animale. La chlorophylle est le produit chimique qui permet aux plantes de capter la lumière du soleil et à la photosynthèse d’avoir lieu. La chlorophylle est un complexe de porphyrine centré sur le magnésium. Sans le magnésium la photosynthèse ne pourrait pas avoir lieu, et la vie telle que nous la connaissons n’existerait pas.

Chez l’homme, le magnésium est essentiel au fonctionnement de centaines d’enzymes. Les humains absorbent environ 250 à 350 milligrammes de magnésium chaque jour. Nous stockons chacun environ 20 grammes dans notre corps, principalement dans les os.

Souvenez-vous de votre tableau périodique en cours de sciences 😉

Symbole atomique: Mg
Numéro atomique: 12
Catégorie d’élément: Métal alcalin
Densité: 1,738 g / cm³ (20 °C)
Point de fusion: 1202 °F (650 °C)
Point d’ébullition: 1994 °F (1090 °C)
Dureté de Moh: 2,5

Sous forme métal, le magnésium est de couleur blanc-argenté et ternie légèrement lorsqu’il est exposé à l’air.

Le magnésium a été découvert comme un élément unique en 1808 par Sir Humphrey Davy, mais n’a pas été produit sous forme métallique avant 1831 lorsque Antoine Bussy a fabriqué du magnésium lors d’une expérience avec du chlorure de magnésium déshydraté.

La production commerciale de magnésium électrolytique a commencé en Allemagne en 1886. Le pays est resté le seul producteur jusqu’en 1916, lorsque la demande militaire de magnésium (pour les torches et les balles de traçage) a conduit à la production aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, au Canada et en Russie.

La production mondiale de magnésium a chuté entre les guerres, bien que la production allemande ait continué à soutenir l’expansion militaire nazie. La production allemande était de 20 000 tonnes en 1938, représentant 60 % de la production mondiale.

Afin de rattraper leur retard, les États-Unis ont soutenu 15 nouvelles installations de production de magnésium et, en 1943, possédaient une capacité de production de plus de 265 000 tonnes de magnésium.

Après la Seconde Guerre mondiale, la production de magnésium a de nouveau baissé, car les producteurs ont eu du mal à trouver des méthodes économiques pour extraire le métal afin de rendre son prix compétitif par rapport au coût de l’aluminium.

La matière première utilisée est la serpentine. Le procédé élaboré par Alliance Magnésium est un procédé hydrométallurgique combiné à un procédé d’électrolyse. Il fait appel à la meilleure technologie, qui combine des éléments déjà bien rodés et éprouvés dans d’autres industries. Il introduit aussi une innovation technologique de la cellule d’électrolyse, qui permet de réduire les coûts en matière d’énergie.

L’usine d’Alliance Magnésium produira des lingots de magnésium à partir d’un procédé d’électrolyse développé par le Dr Joël Fournier et du magnésium recyclé. La matière première utilisée est la serpentine, récupérée des haldes situées à même les terrains de la société. Le procédé a été breveté et est reconnu dans plus de cinq familles de brevets dans le monde.

Le procédé comprend cinq étapes :

  • la préparation de la matière première;
  • la lixiviation acide et purification;
  • la déshydratation et le séchage de la saumure;
  • l’électrolyse;
  • la coulée.

Le magnésium est un des plus légers métaux de structure : 33 % plus léger que l’aluminium et 70 % plus léger que l’acier.

Compte tenu de sa structure cristalline, le magnésium possède une excellente capacité de réduction de la transmission de vibrations. En effet, le magnésium a une forte capacité d’amortissement lui permettant ainsi de réduire les vibrations dans le secteur du transport, entre autres.

Il a de bonnes aptitudes au moulage, notamment à haute pression en raison de sa résistance élevée. Le magnésium est plus fluide que l’aluminium ; il peut ainsi remplir plus facilement un moule complexe dans le cas de travaux de moulage sous pression.

Il dispose également d’une haute conductivité thermique.

Le magnésium présente d’excellentes propriétés de protection électromagnétique. Un mur d’un millimètre d’épaisseur réduit de 80 % la transmission électromagnétique.

Le magnésium est recyclable à 100 %

Près de 70 % de la production mondiale de magnésium est utilisée pour la fabrication d’alliages.

Le magnésium est utilisé dans divers secteurs industriels, tels que les transports (automobile, avion, train), les produits électroniques destinés au grand public (ordinateurs portables, téléphones portables, tablettes), la sidérurgie, la production de titane et de zirconium, la production de produits chimiques agricoles et pharmaceutiques, mais aussi pour les implants médicaux, l’industrie de l’aluminium et du fer, etc.

Le secteur où le magnésium est le plus prisé est assurément celui du transport, puisque l’allégement des véhicules est un élément central pour la réduction de la consommation d’essence, mais aussi pour permettre à l’industrie de la voiture électrique une plus grande expansion.

Plus de la moitié du magnésium est utilisé dans les alliages avec de l’aluminium, qui sont appréciés pour leur résistance, leur légèreté et leur résistance aux étincelles, et sont largement utilisés dans les pièces automobiles. En fait, divers constructeurs automobiles utilisent des alliages moulés magnésium-aluminium (Mg-Al) pour produire des volants, des colonnes de direction, des supports, des tableaux de bord, des pédales et des boîtiers de collecteur d’admission, parmi de nombreuses autres pièces. La haute résistance et la résistance à la corrosion sont essentielles pour les alliages aérospatiaux, ainsi que pour les boîtes de vitesses d’hélicoptères et de voitures de course, dont beaucoup dépendent d’alliages de magnésium.

L’utilisation de magnésium n’est pas seulement limitée au secteur automobile et aéronautique. Il génère également beaucoup d’intérêt dans le secteur du sport. Il a mené la haute performance à un tout autre niveau. Non seulement le magnésium est aussi léger, durable et résistant que l’aluminium, mais il absorbe également 16 fois plus de chocs et de vibrations, ce qui rend le métal idéal et donne aux sports de compétition un avantage supplémentaire. Skieurs, planchistes et même patineurs retrouvent maintenant certains de leurs équipements fabriqués à partir de magnésium, car il fournit beaucoup plus de stabilité à haute vitesse. Il est également en train de transformer le sport du golf, où les bois faits avec une couronne de magnésium sont plus légers avec une meilleure répartition du poids afin de permettre aux golfeurs de livrer un élan plus dur et plus puissant.

L’électronique au quotidien est un autre domaine où le magnésium et ses alliages jouent un rôle majeur. Tout le monde veut des ordinateurs portables légers et plus minces, des caméras et des téléphones cellulaires qui sont suffisamment durables pour résister à l’usure quotidienne. Le magnésium peut faire une grande différence pour ces produits fragiles. Non seulement le magnésium est le meilleur métal avec son rapport résistance-poids, mais il est aussi 100 fois mieux que le plastique pour la dissipation thermique.

Le domaine médical développe de plus en plus d’outils chirurgicaux et implants aux multiples propriétés grâce au magnésium.

Les canettes de bière et de soda n’ont pas les mêmes exigences que les alliages spécialisés, mais une petite quantité de magnésium est utilisée dans l’alliage d’aluminium qui forme ces canettes. Bien qu’elle n’utilise qu’une petite quantité de magnésium par boîte, cette industrie est toujours le plus grand consommateur du magnésium dans le monde.

La demande mondiale pour le magnésium présentera une saine croissance au cours des prochaines années, soit un taux de croissance annuel d’au moins 7 % pour la prochaine décennie. Cette croissance s’explique notamment par les nouvelles normes de consommation des véhicules, lesquelles nécessitent des véhicules plus légers. Le magnésium, étant un matériau 70 % plus léger que l’acier, devient une alternative efficace et de plus en plus recherchée dans ce contexte de nouveaux standards de l’industrie des transports.

L’utilisation du magnésium et de ses alliages, à l’échelle mondiale, a considérablement augmenté au cours des dix dernières années. Le magnésium est 70 % plus léger que l’acier, ce qui en fait une alternative de légèreté pour les nouveaux standards environnementaux dans l’industrie des transports. Le magnésium est de loin le meilleur choix pour réduire le poids des véhicules, et par conséquent leur empreinte environnementale. La demande mondiale devrait augmenter au cours de la prochaine décennie. La recherche et le développement liés à de nouvelles technologies pourraient avoir un impact significatif sur la demande de magnésium à long terme.

De plus, le magnésium est l’un des principaux éléments des alliages d’aluminium. Les propriétés uniques de ces alliages pour les canettes en aluminium, les applications aérospatiales et le domaine du transport font que leur substitution par d’autres matières est techniquement irréalisable.

La production de magnésium dans l’Union européenne et aux États-Unis est presque entièrement dépendante des importations en provenance de la Chine. Un accès fiable et sans entrave à cette matière première est une préoccupation croissante pour ces états. Le Département de l’intérieur (National Defense Institute) a publié une liste de 35 produits, dont le magnésium, minéraux considérés comme essentiels à la sécurité économique et nationale des États-Unis. Il en est de même pour l’Union européenne (Commission européenne sur le marché intérieur et les matériaux critiques), qui a inclus le magnésium depuis de nombreuses années dans sa liste.

De plus, les prix élevés du magnésium dans le contexte d’une demande croissante et d’une offre restreinte de la Chine ont une incidence négative sur les fabricants d’automobiles et l’industrie de l’aéronautique du monde occidental.

La demande mondiale devrait augmenter de 6,5 % à 7,1 % au cours de la prochaine décennie (IMA, 2017; Future Market Insights, 2016). Toutefois, les augmentations de capacité des entreprises existantes sont faibles par rapport à la demande mondiale totale (Roskill, 2013).

La Chine occupe 85 % du marché mondial. Il y a aussi quelques producteurs en Russie, au Brésil, en Israël et en Finlande. Il n’y a qu’un seul producteur aux États-Unis en ce moment.

Alliance Magnésium contribue à valoriser un passif minier par la transformation de millions de tonnes de résidus de serpentine issues de décennies d’exploitation minière. En concordance avec les principes d’économie circulaire, cette valorisation offre une solution de disposition de façon sécuritaire de milliers de tonnes de résidus miniers amiantés accumulés.

Son procédé de fabrication est basé sur un processus d’unité électrolytique alimenté par l’hydroélectricité qui permet de réduire de près de 85 % les émissions de GES liées à la fabrication du magnésium, sans compter la diminution des GES obtenue grâce à l’utilisation accrue du magnésium dans l’industrie automobile.

Alliance Magnésium vise à s’établir dans le secteur du transport, ayant ainsi les États-Unis et l’Europe comme marchés.

Pendant des décennies, le Québec a procédé à l’extraction d’amiante qui permit de générer des millions de tonnes de résidus de serpentine. Les connaissances d’aujourd’hui permettent de réaliser que ces résidus comportent près de 25 % de magnésium. Le Québec a donc le potentiel de miser sur son passif minier pour produire un matériau sécuritaire et en demande.

Alliance Magnésium, produisant le magnésium le plus responsable de la planète, permettra de lutter contre les changements climatiques. Dans le marché actuel, ce sera un élément central.

Pendant la phase de démonstration commerciale, il sera produit 12 700 tonnes de magnésium par année (possibilité de 18 000). Lorsque l’usine commerciale sera complète, Alliance Magnésium vise une production de 50 000 par année. De ces quantités, une proportion sera produite à partir de retailles de magnésium, soit de magnésium recyclé.

Alliance Magnésium ne désire pas supplanter les compagnies déjà en place, mais bien offrir une alternative nord-américaine responsable en amenant sur le marché un produit de qualité fait à partir d’une technologie propre à faible empreinte écologique. L’utilisation de procédés industriels responsables écologiquement est de plus en plus prisée sur les marchés ce qui fera d’Alliance Magnésium un joueur de premier plan dans la production du magnésium. Au taux de production proposé de 50 000 tonnes par année de magnésium métallique, Alliance ne comblerait d’ailleurs qu’une partie de la croissance annuelle de ce secteur.

Le projet représente des investissements dans la région de la MRC des Sources, en Estrie, estimés à terme à plus de 900 M$. Il permet également de diversifier l’économie dans sa région en plus de créer une synergie entre les acteurs des milieux universitaire, collégial, institutionnel, économique et industriel. La valorisation des résidus miniers amiantés constitue un levier économique important et la valeur des minéraux contenus dans ces résidus recèle également un fort potentiel.

La phase de démonstration commerciale nécessite la construction d’une usine qui mobilisera une centaine de travailleurs du secteur de la construction dans la région et ce sont plus de 100 emplois directs qui seront créés lors des opérations, s’ajoutant aux emplois déjà en place.

AUTRES RETOMBÉES

  • Emplois indirects et consommation locale
  • Occasion de maillage pour de la recherche
  • Développement d’un savoir-faire régional spécialisé
  • Maillage avec le milieu de l’éducation pour une offre adaptée
  • Création d’emplois de qualité
  • Projet attrayant pour retenir les jeunes de la région, mais aussi pour attirer de nouveaux talents
  • Opportunités d’affaires pour les entreprises de la région (services, main-d’œuvre et matériaux)
  • Des investissements totalisant 6 M$ ont d’ailleurs été octroyés en région depuis l’arrivée d’Alliance Magnésium en 2012.
  • Diversification de l’économie de la région
  • Le Québec tirera profit de l’achat en grande quantité de l’hydroélectricité
  • Hausse des recettes fiscales pour la région et ses gouvernements

Le projet Alliance Magnésium représente un des plus importants projets privés de sa région. C’est une occasion unique de diversification de l’économie de la MRC des Sources et de l’Estrie. C’est aussi une opportunité de développer une nouvelle filière industrielle tout en maximisant les atouts, les expertises et les avantages offerts par la région. Alliance permet des retombées économiques directes et indirectes depuis déjà 6 ans, et le tout s’accentue d’année en année. De 15 emplois, l’entreprise passera à plus de 250 emplois directs d’ici quelques années.

La phase de démonstration commerciale nécessite la construction d’une usine qui mobilisera une centaine de travailleurs du secteur de la construction et ce sont plus de 100 emplois directs qui seront créés lors des opérations, s’ajoutant aux emplois déjà en place.

La phase commerciale complète mobilisera 400 travailleurs du secteur de la construction et créera 250 emplois directs pour ses opérations.

En début de construction, le site permettra :

  • une vingtaine d’employés d’Alliance Magnésium
  • une vingtaine de monteurs d’acier
  • une vingtaine d’autres travailleurs de différents métiers

Au plus fort de la construction, il se retrouvera :

  • une trentaine d’employés Alliance Magnésium
  • environ 100 travailleurs de la construction

Au total, Alliance Magnésium estime un nombre de 230 travailleurs lors de la construction.

Opération du centre de coulée :
Premier bâtiment qui sera en opération
Environ 20-25 employés d’Alliance Magnésium de plus se joindront à l’équipe
Équipes de construction pour continuer les autres bâtiments

Opération de l’ensemble de l’usine de démonstration :

  • Une centaine d’employés Alliance Magnésium

Au moment d’annoncer le début de la construction, Alliance Magnésium sera alors prête à établir son calendrier d’embauche. Ce sera progressif et les premiers opérateurs seront du secteur de la coulée. Ensuite, au fur et à mesure de l’évolution, de nouveaux emplois seront affichés. Dès le départ, quelques postes très spécifiques seront à combler. Ensuite, avant la fin de la construction, il y aura un appel de candidatures qui se fera de façon progressive, pour un début d’embauche à l’automne 2020.

Pour les travailleurs de la construction, cela se fera par l’entremise des firmes et entreprises qui travailleront avec Alliance Magnésium. Les entrepreneurs concernés seront avisés et les informations seront alors précisées.

Oui, toujours selon le savoir-être, les compétences et l’expérience. Alliance Magnésium a d’ailleurs déjà une politique d’achat et d’approvisionnement local, incluant l’embauche et la sous-traitance.

Oui et Alliance Magnésium souscrit à la politique d’égalité en emploi.

Tout d’abord, ce seront les métiers de la construction, avec l’entrepreneur général et les entreprises en sous-traitance, qui seront sous la responsabilité de l’entrepreneur général. Ensuite, il y aura de tout :

  • Administration
  • Opérateurs
  • Machineries
  • Journaliers
  • Laboratoires,
  • Etc.

Oui, Alliance Magnésium a investi localement 1 M$ durant le projet pilote. De plus, une politique d’investissement local a été mise en place, qui inclut l’approvisionnement, la sous-traitance et l’embauche. Ces investissements iront en augmentant pour les prochaines étapes.

Les lingots peuvent être de grosseurs différentes selon les demandes des clients. La production de lingots de magnésium pur ou d’alliage sera de formes et de dimensions variées, allant de 6 à 23 kg.

Le magnésium vaut actuellement environ 5500$ US la tonne. Chaque lingot vaut donc environ 50 $ US.

Le magnésium est 33 % plus léger que l’aluminium et 70 % plus léger que l’acier. Tout comme l’aluminium, le magnésium est entièrement recyclable, mais il est plus durable et plus résistant comme matériau. Le magnésium est utilisé dans l’industrie des transports. Il contribue à alléger les véhicules qui deviennent par conséquent moins énergivores.

De plus, le magnésium produit chez Alliance Magnésium est le plus responsable. Il est d’abord fait à partir d’une matière résiduelle d’une autre industrie. Le minerai ayant déjà été traité, nul besoin de procéder à de l’extraction minière, la matière première est donc déjà prête à être utilisée! Aussi, utilisant de l’énergie verte hydroélectrique, le procédé d’Alliance Magnésium sera plus vert de ce point de vue également.

Le magnésium est un matériau stratégique dont la demande sera en croissance au cours des prochaines années. Cette demande est comblée à l’heure actuelle par la production chinoise qui utilise des procédés industriels très polluants alimentés par des centrales au charbon. Le magnésium produit au Québec, alimenté par l’hydroélectricité, sera beaucoup moins polluant permettant ainsi de répondre à la demande de façon beaucoup plus écologique. En effet, la production de magnésium émanant de l’usine d’Alliance Magnésium émettra 22 tonnes de moins de GES par tonne de magnésium produit.

Puis, le magnésium est fait à partir d’une matière résiduelle d’une autre industrie. Le minerai ayant déjà été traité, nul besoin de procéder à de l’extraction minière, la matière première est donc déjà prête à être utilisée! Aussi, utilisant de l’énergie verte hydroélectrique, le procédé d’Alliance sera plus vert de ce point de vue également.

L’aspect de l’économie circulaire sera également présent à d’autres niveaux chez Alliance Magnésium. La matière première présentant un fort potentiel d’exploitation d’autres matières, telles que la silice, le nickel, le zinc, le cobalt et le fer.

L’entreprise ne considère pas qu’il s’agit de résidus, mais bien de sous-produits. Dans l’esprit de l’économie circulaire, la valeur de chaque élément est évaluée selon son potentiel. Ainsi, il y a des débouchés pour la silice amorphe, le nickel, le fer et le cobalt éventuellement.

Oui. Il représente un montant d’environ 7 M$. Les versements se font en 3 étapes (50 %, 25 % et 25 %).

La tenue de la démarche du BAPE a forcé l’entreprise à modifier certains de ses échéanciers et à déterminer un plan d’affaires ajusté à la situation. Devant les délais à prévoir, il était primordial de s’adapter. Quoi qu’il en soit, Alliance Magnésium poursuit maintenant son déploiement. Toutes les normes et règlements en place sont respectés et Alliance Magnésuim s’est engagée à respecter toutes celles qui pourraient subvenir dans le futur.

Le BAPE est entièrement indépendant et fera ses recommandations au Gouvernement. Il faut d’abord préciser que le mandat du BAPE ne concerne pas spécifiquement Alliance Magnésium, mais porte sur la gestion de l’amiante et de la valorisation des résidus miniers. Précisons également qu’Alliance Magnésium détient déjà son certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement pour la phase actuelle de démonstration commerciale.

Il faut souligner aussi que la première étape de la construction vise la section de la fonderie qui au début de son opération utilisera du magnésium recyclé. De ce fait, une portion des activités d’Alliance Magnésium sera rentable en soi. Alliance ne présume en rien de la conclusion du BAPE en cours. Alliance s’engage à respecter les plus hauts standards et les directives qui seront dictées par le gouvernement à la suite des recommandations du BAPE.

Le BAPE en cours est générique. Ce n’est pas un BAPE sur Alliance Magnésium. L’entreprise a reçu ses certificats d’autorisation environnementale pour l’usine de démonstration commerciale qui se réalisera en 2 temps.

La phase subséquente, dite commerciale, vise la construction de l’usine complète pour la production de 50 000 tonnes de magnésium par année. Cette phase sera soumise à l’obtention des autorisations en fonction des lois et règlements en vigueur au Québec et au Canada.

Alliance Magnésium est prête à un processus éventuel d’évaluation environnementale concernant spécifiquement ses opérations lorsque la situation le nécessitera.

Les études menées de façon indépendante permettent de conclure que la valorisation des haldes peut se faire dans le respect total de l’environnement, de la population et des travailleurs. La sécurité des travailleurs et de la population a toujours été au cœur des valeurs d’Alliance Magnésium. D’ailleurs, le seuil de concentration des fibres d’amiante dans l’air ambiant exigé dans le certificat d’autorisation délivré par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre le changement climatique (MELCC) à Alliance Magnésium est 250 fois plus strict que celui exigé dans les normes canadiennes et l’entreprise respecte le seuil pour tous les récepteurs sensibles.

Le contenu en fibres libres dans la serpentine est inférieur à 2 % selon les analyses faites sur Ies échantillons pris sur Ies haldes de résidus pour I’étude 43-101 en 2017 et Geocon. Il s’agit de sols contenant du chrysotile, un type d’amiante qui libère les plus faibles concentrations de fibres (Institut de Recherche en Santé Sécurité au Travail IRSST, Rapport Études et recherches).

Les fibres d’amiante contenues dans le minerai ne sont pas considérées comme étant des fibres respirables d’amiante (Source : CNESST). Ce sont donc les fibres libres respirables qu’il faut considérer pour les analyses et effets. Peu importe la quantité de fibres, l’essentiel est et sera toujours de protéger les travailleurs et de mettre en place des mesures d’atténuation si nécessaire pour éviter la dispersion de fibres pour la protection de la population. Les procédés de fabrication de magnésium développé par Alliance Magnésium détruisent totalement la fibre restante dans le résidu minier amianté, faisant en sorte que le produit final ne contient donc aucune fibre.

Non. Elle utilise les résidus qui ont été accumulés en passif environnemental depuis des années par la défunte industrie de l’extraction de l’amiante, maintenant interdite au Canada. Par contre, dans les résidus se trouvent des métaux à potentiel de valorisation. Il reste une faible quantité de fibres libres dans ces résidus, résidus que l’on doit traiter pour en faire des lingots de magnésium de haute pureté.

Le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux Changements Climatiques a été obtenu pour la phase de démonstration commerciale. Le procédé d’Alliance Magnésium détruit toutes traces de fibres résiduelles.

Un programme de protection des travailleurs pour l’ensemble des étapes du projet a été mis en place. La sécurité des travailleurs et de la population a toujours été au cœur de nos priorités. C’est pour cette raison que le certificat d’autorisation délivré par le MELCC exige un seuil de concentration dans l’air de la fibre d’amiante de 4×10-6f/cc, ce qui est 10 000 fois plus sévère que le seuil exigé dans les normes ontariennes. De plus, pour Alliance Magnésium, c’est tolérance zéro : notre produit, dès la première étape du procédé, est complètement désamianté.

Le transport de la matière première se fait exclusivement sur le site industriel. De plus, différentes mesures de mitigation pour réduire l’empoussièrement et éviter la dispersion de fibres ont été mises en place. Une étude de modélisation n’a démontré aucun risque pour la population avoisinante.

Le principe de destruction de la fibre de chrysotile n’est pas nouveau. Il est utilisé depuis les années 1950 et consiste à affaiblir complètement la fibre. En 1952, Nagy et bates (AM Mineral 37 : 1055-1058), faisant rapport sur la stabilité du chrysotile, montrèrent que ce dernier a une solubilité élevée dans l’acide chlorhydrique. Le MgOH contenu dans la structure fibreuse est un matériau basique réagissant fortement avec le HCl pour produire du chlorure de magnésium (Mg〖Cl〗_2) et H_2 O. Bref, sous l’acide, la fibre s’affaiblit complètement.

Aucune concentration n’est présente dans I’usine à partir de l’étape de la lixiviation. Au-delà de ce point, c’est tolérance zéro, la fibre étant complètement détruite. Des tests en laboratoire indépendant sont effectués en utilisant des échantillons de serpentine d’Alliance Magnésium. Des analyses contre-vérifiées par un Iaboratoire extérieur accrédité (Eurofins) sont aussi produites.

Tous les équipements de protection individuelle pour les travailleurs sont utilisés, et ce, selon les situations de travail qui le nécessitent. Pour les fibres résiduelles d’amiante, des masques spécialisés sont portés ainsi que des survêtements, au besoin. Le travail en présence de fibres n’a pas lieu en ce moment à l’usine, le pilotage étant terminé et réussi. Un programme de gestion pour le travail en milieu amianté sera élaboré et en fonction avant le début des opérations utilisant la matière première.

Ce programme comprend :

  • Inventaire des bâtiments et locaux contenant des fibres résiduelles de chrysotile
  • Caractérisation qualitative et quantitative des fibres
  • Tenue de registre (fiche et analyses de la qualité de l’air)
  • Choix des interventions (mesures correctrices)
  • Élaboration de procédures de travail
  • Choix et acquisition des équipements de protection individuelle et collective
  • Désignation des personnes responsables de l’application du programme
  • Information et formation du personnel (gestionnaires, travailleurs, sous-traitants, étudiants, stagiaires)

Pour Alliance Magnésium, un programme de gestion en milieu amianté, c’est prendre la transversalité du sujet. Cela inclut donc les mesures de mitigation pour éviter également la dispersion atmosphérique, donc, protection de la population, part, entre autres :

  • Travail de préparation sous un dôme
  • Abattage des poussières
  • Aspiration des poussières à la source
  • Sédimentation continue des fibres en suspension
  • Distance de la source

Le certificat d’autorisation environnementale reçu le 29 mars 2019 permettant l’exploitation d’une usine d’extraction, de fonte et de raffinage de magnésium stipule clairement que :

  • Le tamisage en prétraitement du minerai sera dans une enceinte fermée.
  • Le stockage temporaire du minerai tamisé se fera dans une enceinte fermée.
  • La préparation du minerai (broyage et tamisage) avec installation et opération d’un collecteur à voie humide.
  • Suivi de la qualité de l’air ambiant au minimum mensuellement, pour le décompte des fibres, à trois stations de mesures de débit à haut volume.

Alliance Magnésium a fait ses devoirs. L’étude de modélisation de la dispersion atmosphérique réalisée par une firme d’ingénierie montre que toutes les normes réglementées sont respectées. En plus, le ministère de l’Environnement a demandé à Alliance Magnésium de respecter, à l’extérieur des limites de sa propriété, un taux de présence de fibres dans l’air 10 000 fois plus sévère que requis ailleurs au Canada. Aussi, la position géographique des haldes de résidus appartenant à Alliance Magnésium est idéale, étant à environ 1,5 km des voisins les plus près.

Oui. Chaque mois, une firme externe procède à de l’échantillonnage de l’air sur le site. Rappelons qu’Alliance Magnésium a obtenu son certificat d’autorisation pour la phase 1. La méthode à microscopie à contraste de phase, reconnue par l’IRSST et effectuée en laboratoire certifié, démontre, pour tous les points échantillonnés, que tous les résultats en fibres totales sont en deçà de la limite d’applicabilité.

Faux. Premièrement, végétaliser les haldes de résidus nécessite de manipuler la matière pour la mélanger avec des agents fertilisants. Selon tous les directeurs de santé publique déposés lors du bannissement de l’amiante par le gouvernement fédéral, la solution la plus efficace serait de procéder à la décontamination complète des haldes de résidus. Ce qu’Alliance Magnésium fera grâce à son procédé.

Il y a une différence entre la présence de fibres d’amiante et la qualité de l’air. Là se trouve l’enjeu : la présence dans le sol versus ce que l’on respire. Il n’existe pas d’algorithme pour calculer les concentrations de fibres aéroportées (f/cm³) à partir de concentrations dans le sol (%). (Réf. : Perkins et coll 2008. IRSST Rapport Études et recherches)